Saint-Henri des Tanneries

Saint-Henri est un quartier qui occupe une place toute particulière dans mon cœur. Même si j’ai vécu dans le quartier voisin de la Petite Bourgogne, ma famille et moi aimions souvent nous promener dans ses rues — attirés par son charme, ses parcs, et sa force tranquille. Avec les années, ce lieu m’est devenu profondément familier. J’y reviens souvent, porté par une forme de fidélité silencieuse, pour arpenter ses chemins et en photographier l’âme.

Saint-Henri, traces habitées

À travers mes images, je cherche à capter l’âme singulière de ce quartier — ses traces visibles et invisibles, ses textures oubliées, les récits silencieux que racontent ses murs. Fidèle à ma démarche artistique, je vois dans Saint-Henri un témoin précieux de notre patrimoine vivant, à la fois fragile et profondément enraciné dans le tissu de la mémoire urbaine.

Une façade pour se souvenir

Sous le ciel limpide, une façade se dresse, fière et minutieusement façonnée. Les écailles du toit, le balcon suspendu, les boiseries sculptées murmurent encore le goût du détail, le soin d’un autre temps. Une élégance patiente, toujours debout.

À la croisée de la pierre et du bois

Une façade sculptée avec soin, où la pierre s’allie à la couleur pour composer un langage d’élégance urbaine. Chaque colonne, chaque dentelle de bois évoque un art de bâtir devenu rare — un dialogue entre rigueur et fantaisie.

L’audace tranquille de Saint-Henri

Cette maison de Saint-Henri illustre la richesse expressive de l’architecture ouvrière du quartier.
Dans ses lignes audacieuses et ses couleurs vives, on devine une époque où la fierté de bâtir s’affichait en façade.
Un équilibre rare entre exubérance et simplicité.

Mes images de Saint-Henri ne sont pas seulement destinées à décorer. Elles sont faites pour rappeler. Pour ceux qui y ont vécu, elles évoquent peut-être une enfance, un quotidien effacé. Pour ceux qui le découvrent, elles offrent un regard attentif, respectueux, qui invite à voir ce qui reste avant que ça ne disparaisse. Je souhaite que mes photographies jouent un rôle de fenêtre temporelle : ouvertes sur un monde que l’on croyait révolu, mais qui palpite encore dans les détails.