Pointe-Saint-Charles
Liens discrets, empreintes profondes
Pointe-Saint-Charles est un quartier vers lequel j’ai souvent marché, presque sans y penser. D’abord parce qu’il prolonge les rues de la Petite-Bourgogne, là où j’ai vécu. Ensuite parce que mon fils y a ri, couru, appris, lors de plusieurs étés passés dans ses camps de jour. Mais aussi parce que j’y ai travaillé, dans ses écoles, auprès de ses adolescents — découvrant, au fil des jours, une communauté tissée serré et un paysage urbain qui garde les marques d’un riche passé ouvrier. Aujourd’hui encore, j’y retourne avec mon appareil photo, porté par une forme de loyauté tranquille. Mes pas y suivent une mémoire à ciel ouvert, patiemment inscrite dans la brique, le bois et les silences du matin.